Tagong, 3700 m d'altitude. Pas de signe de mal des montagnes pour l'instant, pas même le moindre petit mal de tête... On sent tout de même le poids de l'altitude au moindre effort, la respiration se fait courte et le cœur bat la chamade. Le village est magnifique, habité presque exclusivement par des Tibétains, qui pour la plupart de parlent pas un mot de mandarin, il faut alors se débrouiller avec les mains. J'ai enfin atteint le plateau tibétain! Les locaux sont des gens très accueillants, moins oppressants dans leurs regards que les Chinois, et lancent des "tashidelek" (bonjour) à tout va. L'ambiance est plus agréable, plus posée que dans les villes chinoises, la vie suivant son cours au rythme des troupeaux de yaks et des cérémonies religieuses. Les Tibétains s'habillent pratique, utilisent des tissus colorés qu'ils superposent pour affronter les basses températures. Les femmes portent de nombreux bijoux et tressent leurs cheveux avec un ruban rouge, pour ensuite rabattre cette tresse en couronne sur leur tête. Tous effectuent leurs tâches quotidiennes - réparer ce qui doit l'être, s'occuper des yaks, construire des maisons, accommoder la viande de yak, coudre des habits - en égrenant leurs chapelets. Les yaks, les chevaux et les cochons marchent librement dans le village et aux alentours, traversant les routes et entrant dans les cours des maisons. Les chiens sont sauvages et très nombreux, ils se regroupent à la tombée de la nuit et se battent pour le peu de nourriture qu'ils peuvent trouver. La nourriture traditionnelle tibétaine utilise tous les produits dérivés du yak : tous les plats sont à base de viande de yak, de beurre de yak ou de lait de yak.
On peut trouver de nombreuses randonnées à faire aux alentours du village, au milieu des champs non clôturés et des collines verdoyantes. L'une d'elle a pour but un village de nonnes bouddhistes, à 3h de marche de Tagong. C'est la que nous sommes allés, sous la pluie, et c'est trempés que nous nous sommes fait inviter par de jeunes nonnes dans une tente. Elles étaient une quinzaine à nous observer en riant, aucune d'entre elle ne parlant mandarin, insistant pour que nous partagions leur repas. Sur le chemin du retour nous avons pu voir des Tibétains, montés sur des chevaux, rassembler les yaks pour la nuit, ainsi qu'une jeune femme courant après un troupeau de chevaux pour les faire avancer. Malgré la pluie incessante, les marécages, le froid et le retour de nuit, l'expérience en valait la peine. D'autres marches dans les collines donnent une vue imprenable sur la vallée et sur les drapeaux de prière plantés à flanc de colline.
Après cette halte rafraîchissante au milieu de nulle part et loin de l'agitation des grandes villes, direction la capitale de la préfecture autonome de Garze, Ganzi.
On peut trouver de nombreuses randonnées à faire aux alentours du village, au milieu des champs non clôturés et des collines verdoyantes. L'une d'elle a pour but un village de nonnes bouddhistes, à 3h de marche de Tagong. C'est la que nous sommes allés, sous la pluie, et c'est trempés que nous nous sommes fait inviter par de jeunes nonnes dans une tente. Elles étaient une quinzaine à nous observer en riant, aucune d'entre elle ne parlant mandarin, insistant pour que nous partagions leur repas. Sur le chemin du retour nous avons pu voir des Tibétains, montés sur des chevaux, rassembler les yaks pour la nuit, ainsi qu'une jeune femme courant après un troupeau de chevaux pour les faire avancer. Malgré la pluie incessante, les marécages, le froid et le retour de nuit, l'expérience en valait la peine. D'autres marches dans les collines donnent une vue imprenable sur la vallée et sur les drapeaux de prière plantés à flanc de colline.
Après cette halte rafraîchissante au milieu de nulle part et loin de l'agitation des grandes villes, direction la capitale de la préfecture autonome de Garze, Ganzi.